J1: retrouvailles avec les « anciens » (vieux amis ayant participé aux raids précédents) et « nouveaux », photo officielle sous la grande roue London Eye.
Sortie de Londres par Big Ben, Tower Bridge, et les berges de la Tamise.  Déjeuner « fish-n-chips » par un food truck privatisé pour l’occasion.
Une crevaison, un rayon de roue explosé.  La boîte à outils prévue est mise à contribution…

Arrivée le soir à « Poudlard » (en fait une école qui nous accueille et dont l’architecture rappelle furieusement l’ambiance Harry Potter — nous déroulons nos duvets sur le sol de la salle de spectacle, ancienne chapelle reconvertie avec boule à facettes qui pend du plafond entre deux lustres en fer forgé).  Errances sans fin dans les couloirs labyrinthiques à la recherche de douches fonctionnelles…

J2: l’enfer du Kent, mais toujours le sourire
Probablement la journée la plus dure du raid, à cause du terrain vraiment difficile : petites routes souvent gravillonneuses, montées et descentes fréquentes et raides.  Mais quel travail d’équipe.  Au plus fort de la plus dure montée, à 5 ou 6 pousseurs par fauteuil pour réussir à progresser, le rire et l’excitation d’Elvi, la plus jeune de nos équipières en fauteuil, ça vaut tous les EPO du monde, comme dopage!

Dans l’après-midi, vue la difficulté de l’étape, on propose une option « autocar » pour sauter la fin.  Surprise du vote: une majorité des votes exprimés se prononce pour continuer.  Deuxième surprise: du coup, une très grande majorité se rallie au challenge et repart gaillardement fauteuil-rouler sur les routes.
Très grosse descente délicate, où la plupart des participants monte par prudence dans les véhicules ou s’appuie derrière le camion-logistique pour se faire freiner par lui

Enorme ambiance le soir à l’étape, avec veillée guitare-chants dehors, concours de fauteuil roulant dans l’herbe, etc…

J3: journée neutralisée : La pluie nous oblige à (nous permet de?) neutraliser cette étape.  A part quelques 5-6 frappadingues qui tiennent à la faire quand même en rollers et vélos, la plupart d’entre nous pousse honnêtement un ouf! de soulagement, une journée de semi-repos ne fera pas de mal…
Visite de Canterbury sous la pluie.

1h30 à manoeuvrer l’autocar pour arriver à l’extraire du parking où notre chauffeur est allé se coincer (le parking officiel pour les autocars était à 500m, il a tenu à nous approcher au plus près… mauvais plan!)
Petit détour par la mer, les plus courageux se jettent à l’eau, les autres chahutent avec les fauteuils de plage à gros boudins (je parle des roues!)…

Ferry, arrivée tardive à Dunkerque dans le gymnase prêté par la Mairie pour passer la nuit

J4: la longue étape : Premier jour sur le continent, le beau temps est revenu.Départ de Dunkerque après la courte allocution (très appréciée) de l’Adjoint au Maire qui a arrangé notre accueil, et accompagnés par des patineurs locaux (en particulier le Roller Derby Dunkerquois, qui suivra vaillamment notre cadence, en quads, sur une quinzaine de kilomètres).

82km au menu aujourd’hui, mais finalement, ça se passe plus facilement que nos étapes beaucoup plus courtes dans le Kent: ici, c’est plat, et le bitume est majoritairement excellent.  Vitesse soutenue, tout le monde est ravi de ce plaisir de glisse.

Passage de la frontière belge, arrêt photo obligatoire.

Long arrêt à Ostende, en attente du déjeuner qui tarde un peu…  Mais le cadre est super-sympa (pelouse en bord de canal, port de plaisance, la mer au loin… c’est le jardin-terrasse d’un bar-restaurant et la bière est fraîche…

Après-midi: encore de belles pistes le long des canaux.  Une difficulté inédite: il y a des moutons, qui sont un peu pris de panique et fuient devant nous, alors que nos staffeurs essaient de les rabattre sur le côté pour qu’on puisse les dépasser.

Qui dit moutons, dit clôtures.  Et comme on ne clôture pas une piste cyclable, il y a au sol des « grilles à bétail », conçues pour que les moutons ne puissent pas passer.  On peut les passer prudemment en marchant péniblement pas à pas dessus, ou tenter de forcer le passage à la vitesse brutale. Cette deuxième option cause un beau roulé-boulé d’un équipage, et le bris d’un fauteuil.  Aucune blessure sérieuse, heureusement, juste un peu de bricolage pour improviser un montant et poignée de fortune (vive la boîte à outils et les pièces de rechange du camion-logistique!) et reprendre la route…

Un dernier arrêt-ravitaillement (tous les 10-15km, le camion-logistique qui nous a précédés prépare une table avec de quoi remplir nos gourdes, des fruits, des barres nutritives et d’autres gâteries — ils sont aux petits soins pour l’équipe roulante, c’est un vrai plaisir de les retrouver à chaque arrêt!), et nous contournons le centre-ville de Bruges pour arriver à l’école qui nous accueille pour la nuit.

J5: Progression en Belgique : Comme la veille, super parcours tout en plaisir de glisse.
L’esprit de compétition pousse les équipages à tenter de se doubler les uns les autres.
L’esprit de fête fait entonner des chansons à tue-tête.
Comme la veille, nous attendons longuement le déjeuner, mais comme la veille, ça se passe dans un cadre enchanteur: un bar éphémère qui a installé des hamacs, des poufs, des canapés au bord d’une petite pièce d’eau, à l’ombre des arbres.  La bière est fraîche, la compagnie plaisante, le repos bienvenu…

Malgré cette pause allongée (dans tous les sens du terme), nous roulons tellement vite et facile qu’on n’a pas réellement de retard sur le planning.
Décision de passer par le centre de Gand plutôt que de contourner par les pistes cyclables de bord de canal.  Bon, c’est clair qu’on en bave pas mal sur les pavés, mais le détour touristique est plébiscité.

Arrivés à l’hébergement (une résidence pour personnes handicapées), péripétie: une chaudière a rendu l’âme ce matin, la moitié des douches qui nous sont ouvertes sera donc à l’eau froide.  Mais ça fait du bien quand même, et il en faudrait plus pour entamer notre moral.

J6 : Bruxelles, nous voilà ! : A l’approche de Bruxelles, la progression devient plus difficile, il y a du dénivelé, et c’est du parcours urbain.
Encore 2 obstacles dans notre progression: après les moutons d’avant-hier, nous stoppons une fois pour un train à un passage à niveau, et une autre fois pour … des géants !  C’est une brocante et fête locale, avec musique et danseurs folkloriques. La Police de Bruxelles nous fait une escorte motorisée (avec la brigade qui encadre habituellement leurs « Roller-Bike Parades »).

Arrivée à l’Atomium.  Joie. Emotion. Quelques larmichettes, beaucoup d’embrassades.

RouliRoula nous a organisé un pot d’accueil avec des bulles.

Un ami d’un participant nous fait l’honneur de sa cornemuse, approximative, mais tellement enthousiaste !

Le premier Echevin, adjoint du Bourgmestre pour le sport, nous gratifie d’un fort aimable discours officiel.

Photos.  C’est fini… jusqu’à la prochaine fois !